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Bloodborne [Test]

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Voilà maintenant plusieurs jours que Bloodborne est arrivé sur Playstation 4, accompagné d’une campagne promotionnelle digne d’un blockbuster. En effet, il était difficile de passer à côté de cette exclu PS4, Sony a mis le paquet pour présenter aux joueurs le nouveau jeu de From Software. Doté d’un univers riche et accrocheur, la série des Dark Souls avait fait mouche  et avait su captiver les joueurs. BloodBorne reprend le flambeaux et tente une approche plus arcade, basé sur un gameplay toujours aussi précis mais bien plus véloce. On change également d’univers pour nous plonger dans un univers proche de l’Angleterre Victorienne envahit par des créatures toutes plus terrifiantes les unes que les autres.

Bloodborne nous plonge dans un univers sombre et macabre. Vous y incarnez un chasseur, un redoutable guerrier dont le seul but est de combattre les monstres qui hantent les nuits de la ville de Yharnam. Mais suite à une transfusion, vous tombez malade. On ne sait trop pourquoi au début de votre périple, mais vous subissez une opération qui vous plonge dans un rêve. Vous y rencontrez Gherman, un ancien chasseur qui se chargera de vous enseigner tout ce qu’il sait pour que vous puissiez chasser les forces obscurs de Yharnam et vous guérir de la maladie.

Gherman vous offre également une porte de sortie vers laquelle vous pouvez retourner chasser dans le monde réel mais vous vous rendrez vite compte que certaines forces supérieurs rôdent et qu’elles sont bien décidées à vous empêcher de progresser.

Vous voilà donc largué au milieu d’une ville délabrée où déambulent morts-vivants, loups-garou et autres créatures sordides. Votre seul but est de vous frayer un chemin vers la cathédrale de la ville afin de trouver un mystérieux ordre qui est censé pouvoir vous soigner.

Ce brouillard devrait rappeler de "bons" souvenirs au baroudeurs de la série des Souls.

Ce brouillard devrait rappeler de « bons » souvenirs aux baroudeurs de la série des Souls.

Certains fans voient dans le scénario de Bloodborne une allégorie de l’épisode de Grande peste à Londres qui fit des milliers de morts en 1665 et qui fut éradiquée en grande partie par un incendie la même année qui ravagea les quartiers pauvres de Londres ainsi que la cathédrale Saint-Paul. Bien que cela n’ait pas été confirmé, les nombreuses similitudes avec le scénario du jeu portent à croire que la déduction est juste. 

Avec son level design et sa progression tortueuse, bloodborne risque de mettre vos nerfs à rude épreuve. En effet, si au début de votre aventure, la ville de Yharnam sera votre seul terrain de jeu, vous allez être confronté assez rapidement à des choix et des embranchements dans votre cheminement. A la manière d’un Demon’s Souls, le rêve du chasseur vous permettra de naviguer entre plusieurs lieux et vous donnera donc une liberté de progression dans le jeu dont la seule véritable limite sera votre capacité à vous défendre face aux ennemis qui vous feront face.

Si cela peut au début paraître compliqué, vous aurez vite compris qu’une progression méthodique, sans se précipiter, sera votre unique moyen de vous en sortir. Et pour cause, même si vos ennemis et l’environnement vous barrent le chemin, il faudra compter également sur un level design diabolique comme seul From Software sait le faire. Tout comme dans Dark Souls, vous devrez découvrir des raccourcis et des passages dérobés pour vous permettre d’évoluer plus loin en minimisant les risques de vous retrouver bloqué dans votre progression par un ennemi trop puissant. Parfois même il vous faudra rebrousser chemin devant trop de difficulté et user de finesse pour trouver un passage plus adapté à votre niveau.

Bloodborne

From Software signe avec Bloodborne un jeu à l’ambiance et au design particulièrement réussit.

Pour ce qui est du gameplay, c’est très simple, Bloodborne aurait pu s’appeler « Super Dark Souls II Turbo ». On a donc de base une arme blanche et une arme à feu, la première étant votre arme principale pour faire des dégâts tandis que l’arme à feu sera votre mécanique de contre. Vous possédez toujours un coup normal et un coup fort mais là où le gameplay change réellement, c’est sur les déplacements et l’esquive. En effet, en déplacement classique vous effectuez des roulades mais dès que vous fixez un ennemi (à l’aide de la touche R3) la touche de roulade devient une touche d’esquive rapide.

Il vous est donc possible d’esquiver n’importe quel attaque très rapidement. Mais tout comme dans Dark Souls la grande difficulté de ce gameplay réside dans le fait qu’il est impossible d’annuler une attaque par une esquive et vice-versa. Il sera donc primordial que vous dosiez correctement attaques et esquives tout en ayant appris les pattern (les différentes possibilités d’attaque d’un adversaire) de votre opposant. Au début, la tâche sera simple quand vous avez affaire à des zombies idiots mais cela devient bien plus tendu lorsque l’ennemi est véloce et doté d’une IA fourbe. Dans Bloodborne, les affrontements vont vite et il faut parfois tenir la cadence sur plusieurs minutes. Ainsi il vous faudra de la patience et des nerfs solides pour venir à bouts de certains boss assez corsés.

Il faut donc s’armer de patience et de sang froid pour espérer vaincre le jeu. Tout comme ses prédécesseurs, il ne s’agit pas fondamentalement d’un jeu très dur. Nous avons plutôt affaire à un Die & Retry dont le seul but est d’apprendre à réagir correctement contre les divers ennemis du jeu… et le bestiaire est dense. Vous avez donc la possibilité de progresser à votre rythme et si vous vous retrouvé bloqué dans votre progression, il est possible de générer des donjons vous permettant de monter de level plus facilement et ainsi en ressortir plus fort. Ces donjons Chalice sont générés aléatoirement par le jeu et fonctionne sur un principe simple, il s’agit d’un donjon sous-terrain sur plusieurs étages dans lequel vous devez progresser et abattre un boss à la fin. On regrette que la mécanique de donjon soit toujours la même et qu’ils manquent d’inspiration mais il s’agit bien ici de récupérer quelques équipements optionnels et faire progresser votre héros. C’est donc plus un ajout de confort qu’un réel apport scénaristique.

Le système de contre avec l'arme à feu vous demandera un temps d'adaptation mais s’avérera redoutable une fois maîtrisé.

Le système de contre avec l’arme à feu vous demandera un temps d’adaptation mais s’avérera redoutable une fois maîtrisé.

On imagine bien que From Software a voulu faire en sorte de proposer aux joueurs un jeu dans la trempe de Dark Souls sans le copier mais hélas certains choix peu judicieux semblent parfois freiner la progression du joueur. On se souvient bien des feux de camp dans Dark Souls servant à la fois de checkpoint ainsi que de recharge pour vos potions de soins. Dans Bloodborne on retrouve des lampes qui fonctionnent également comme un checkpoint mais qui ne servent qu’à retourner dans le rêve du chasseur. Pour ce qui est de vos potions de soins, vous devrez les farmer à l’ancienne.

Et cela s’avère pénible surtout face aux boss les plus difficiles du jeu où vous allez avoir besoin de réessayer à de nombreuses reprises. Il vous faudra donc parfois rebrousser chemin pour aller tuer des ennemis afin de récolter des échos de sang (la monnaie du jeu) puis aller acheter les soins et repartir voir le boss. De plus il est impossible de voyager entre les checkpoint, vous devrez passer à chaque fois par le rêve du chasseur pour vous rendre à autre endroit du jeu, rendant les sessions de farm encore plus pénible. Ces points noirs étant encore amplifiés par l’excessive longueur des temps de chargements dans le jeu. (From Software indique néanmoins qu’ils travaillent activement sur élaboration d’un correctif visant à raccourcir les chargements).

Au final on retrouve dans Bloodborne tout ce qui a fait le succès de Dark Souls avec une pointe de Demon Souls dans son cheminement. On est ravis de voir que From Software a redoublé d’inventivité pour créer un univers au level design encore plus poussé et une direction artistique d’une rare qualité. Certes Bloodborne est loin d’être un jeu graphiquement parfait mais ses créateurs ont mis les moyens pour nous en mettre plein les yeux, et c’est réussit ! Bloodborne est néanmoins un jeu à ne pas mettre entre toutes les mains, non pas parce que c’est un jeu dur ou destiné à une pseudo catégorie de hardcore gamer.

Bloodborne est un jeu de patience, de persévérance où tout finit par payer lorsqu’on s’applique à comprendre l’ennemis. Ainsi si vous n’avez pas peur d’y passer du temps et que l’univers vous plaît, vous finirez forcément à venir à bout du défi que vous propose le jeu. Suivant votre progression, le jeu vous tiendra facilement 40h la première fois et plus encore si vous décidez d’aller tâter les quelques boss optionnels dont la difficulté pour certains est assez relevée. Bloodborne est donc dans l’ensemble une très bonne surprise, on se doutait que From Software allait nous offrir un jeu de bonne facture mais ils réussissent avec aisance une transition vers un jeu plus nerveux tout en gardant une précision dans le gameplay qui rend le titre jouissif et agréable à prendre en main.

Il ne vous reste plus qu’à vous lancer dans l’aventure, votre Playstation 4 vous en remerciera !

Bloodborne

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